Rencontre une dominatrice
Dans la pénombre feutrée du Velvet Room, ce bar discret niché près de la place Saint-Louis à Metz, les conversations s’effilochent en murmures complices. Je m’y fonds, silhouette anonyme, observant les jeux de rôle qui se tissent entre les regards. Une rencontre, d’abord banale, s’installe à une table voisine : une femme, voix douce, esquisse des scénarios où la parole devient pouvoir. Peu à peu, la frontière entre le réel et le jeu s’efface. Son timbre, à travers le téléphone, s’insinue, guide, ordonne à demi-mot. Je me laisse porter, docile, par cette autorité invisible, savourant la délicatesse de la soumission par la voix seule. Ici, à Metz, dans ce lieu confidentiel, la distance s’abolit, et je découvre le plaisir rare de m’abandonner, sans bruit, à une femme qui sait jouer avec les mots et les silences.