Rencontre une dominatrice
Parfois, au détour d’une réunion interminable, je me surprends à rêver d’un ailleurs, d’un espace où les codes s’inversent, où la pression du costume s’efface. Paris, avec ses façades haussmanniennes et ses secrets bien gardés, m’offre ce fantasme d’évasion. Le cadre oppressant du bureau, les injonctions à la performance, tout cela pèse, jusqu’à étouffer le souffle. Mais il existe, paraît-il, des lieux confidentiels, comme le Velvet Room, dissimulé derrière une porte anodine du Marais, où l’on peut enfin déposer le masque. J’imagine une rencontre, d’abord par téléphone, la voix d’une femme locale, assurée, qui guide, rassure, oriente. Peu à peu, je sens la tension se dissoudre, la respiration s’approfondir, comme si, dans l’ombre feutrée d’un club privé, je pouvais enfin explorer ce renversement des rôles, en toute sécurité, loin du regard du monde.