Rencontre une dominatrice
La fatigue me serre, chaque jour un peu plus, comme une corde invisible. À force de tout porter, je sens mes défenses s’effriter, mes pensées s’alourdir. Ce soir, dans la pénombre de ma chambre au Havre, je laisse mon esprit dériver vers la salle confidentielle du Velvet, ce club discret niché près du port, où les murmures se mêlent aux ombres.
Je cède enfin, sans honte, à ce besoin de relâcher prise. Mon téléphone devient alors le fil ténu qui me relie à l’inconnu, à cette femme locale dont la voix, grave et posée, me guide doucement. Sa parole s’insinue, caresse mes résistances, m’invite à la rencontre d’un autre moi, plus docile, plus vrai.
Dans ce rituel feutré, je choisis d’obéir, de me laisser porter par ses mots, de m’abandonner à la confiance, là, entre deux silences, au cœur du Havre.